À l’occasion du Jour de la Terre qui sera célébré demain, nous prenons le temps de réfléchir aux mesures engagées par l’industrie du transport pour mettre le réseau mondial sur la voie d’un avenir plus durable et respectueux de l’environnement.
Dans sa conférence TED, Comment les mégapoles changent la carte du monde, Parag Khanna décrit la planète Terre comme un corps humain dont le squelette serait notre réseau de transport international, qui nous permet d’être mobiles.
Avec le phénomène d’urbanisation galopante, nous sommes de plus en plus connectés. Se déplacer et franchir des frontières n’a jamais été aussi simple. D’après Khanna, il y a 64 millions de km de routes et 4 millions de km de voies ferrées dans le monde, et ces chiffres sont appelés à augmenter. Cette conférence TED met en lumière la hausse des investissements réalisés dans l’infrastructure globale après que le monde a pris conscience que la connectivité est la clé de l’urbanisation durable. Au fur et à mesure que croît cette connexion, nous devenons plus forts, à tous les niveaux. Les villes tirent des enseignements les unes des autres et œuvrent conjointement pour progresser. Les Nations Unies ont désormais inscrit l’industrie, l’innovation et l’infrastructure dans leurs objectifs de développement durable après avoir reconnu l’importance de faire avancer notre planète dans le bon sens. Toujours d’après ce discours TED, les dépenses d’infrastructure augmenteront pour atteindre 9 000 milliards USD par an en 2025. C’est-à-dire que nous dépenserons probablement plus dans l’infrastructure dans les 40 prochaines années qu’au cours des 4 000 dernières années. Nous sommes en train de construire une infrastructure qui desservira la totalité de la population mondiale, à savoir 7,5 milliards de personnes, ce qui est en soi plus durable que la situation actuelle. Une infrastructure adaptée ne peut qu’améliorer nos industries et notre quotidien.
Cependant, nous pourrions payer cher le prix de ces investissements si nous ne prenons pas garde à notre planète et à nos ressources. Le secret de la construction d’un réseau de transport mondial à la fois efficace et faisant un usage rationnel de l’énergie réside dans le comment. Mais comment faire ces bonds en avant sans causer de tort à l’homme et à l’environnement ?
Ces deux dernières années, nous avons observé un véritable virage en faveur du transport durable. De nombreuses organisations et communautés mettent tout en œuvre pour améliorer et rendre notre réseau de transport mondial encore plus durable et respectueux de l’environnement. Voici quelques exemples d’acteurs du secteur à la pointe de l’innovation.
NS Trains
En annonçant cette année que l’ensemble de ses trains électriques fonctionnaient désormais à l’énergie 100 % renouvelable, Nederlandse Spoorwegen, la principale compagnie ferroviaire des Pays-Bas, est devenu la référence en matière de transport ferroviaire « climatiquement neutre ». NS indique qu’une seule éolienne peut alimenter un train sur une distance de 190 km. Quelque 600 000 passagers ont ainsi été les premiers au monde à expérimenter ce mode de transport novateur.
Alstom
Alstom a annoncé à la fin de l’année dernière le lancement du Coradia iLint. Alimenté par une pile à hydrogène, il s’agit du premier train zéro émission au monde. Ne rejetant que l’excès de vapeur dans l’air, il constitue une solution nettement plus écologique que les 4 000 trains diesel actuellement en service en Allemagne. Selon le journal The Independent, ce véhicule peut parcourir jusqu’à 800 km par jour à des vitesses pouvant atteindre 140 km/h. Cet article précise également que le seul bruit émis provient des roues et de la résistance de l’air. En bref : moins de pollution atmosphérique et moins de pollution sonore.
Monica Araya
Monica Araya, avocate autoproclamée de l’énergie renouvelable et de la mobilité électrique en Amérique latine, est montée sur la scène des conférences TED en juin 2016 pour partager son rêve d’un Costa Rica adoptant enfin les voitures, les bus et les trains électriques. Près de 100 % de l’électricité du pays provient de sources d’énergie renouvelables, mais son système de transport est toujours très dépendant du pétrole et des énergies fossiles. En 2015, Araya a lancé Costa Rica Limpia (Costa Rica propre), une initiative visant à promouvoir le « développement propre du point de vue citoyen », et elle emploie aujourd’hui tout son temps à la lutte pour l’éradication des énergies fossiles dans l’industrie du transport costaricaine. Elle souligne cependant que les bus électriques ne sont pas une lointaine utopie. Ces engins économisent de l’argent et réduisent la pollution, alors pourquoi ne pas franchir le pas maintenant ? Même si elle ne représente pas une entreprise, Monica Araya est un excellent exemple des voix qu’il nous faut entendre pour faire évoluer notre industrie du transport. Regardez sa brillante intervention ici.
Gautrain Rapid Rail Link
Le Gautrain Rapid Rail Link, en Afrique du Sud, a été mis en service dans le couloir Johannesbourg-Gauteng en 2011. Six ans plus tard, 1,4 million de passagers par mois gagnent l’équivalent de 41 journées de travail en utilisant ce service au lieu de leurs voitures. Outre ce gain de temps, ils ont également vu leur qualité de vie s’améliorer. Ainsi, la liaison ferroviaire a permis une réduction d’environ 20 % du trafic sur les principales autoroutes de la région, qui se traduit par une diminution générale de la pollution atmosphérique et des embouteillages.
Programme Smart Cities en Inde
En 2015, l’Inde a lancé l’ initiative Smart Cities qui a permis aux villes de présenter leurs propositions d’optimisation de l’écosystème urbain et de son infrastructure centrale en vue d’offrir une meilleure qualité de vie aux citoyens.
Le développement des transports en commun a été l’un des sujets majeurs de cette initiative. En 2001, on enregistrait 55 millions de véhicules en circulation sur les routes indiennes. En 2016, ce chiffre avait grimpé à environ 195,6 millions, ce qui pose un problème crucial en matière d’embouteillages et de pollution atmosphérique. Avec un réseau s’étirant sur 213 km et transportant 2,8 millions de passagers par jour, le système de métro de Delhi est réputé pour être le meilleur du pays. D’autres villes cherchent maintenant à faire de même pour réduire le parc automobile privé. Le gouvernement fédéral de l’Inde encourage également les villes à renouveler leurs systèmes de bus. Il propose de remplacer toutes les flottes de bus diesel par des véhicules hybrides, mais le coût supérieur de ces derniers est un véritable obstacle que le gouvernement fédéral a décidé d’abattre en offrant des subventions aux villes qui effectuent la transition afin d’accélérer le processus.
Dans sa conférence TED « Changes in your Transportation Future » (Le transport du futur : ce qui va changer pour vous), Zack Krapfl note que 80 % d’entre nous sont coincés sur la route. Il souligne aussi que les États-Unis comptent à eux seuls 253 millions de voitures qui parcourent chaque année 4 800 milliards de km, avec 55 % de trajets inférieurs à 16 km. Au vu de ces chiffres astronomiques, il est clair que le temps du changement est venu. L’urbanisation et les modes de vie durables dépendent essentiellement de la durabilité des systèmes de transport. Dan Dowling, de PwC, est convaincu que les villes doivent donner la priorité aux réseaux de transport flexibles et à faibles émissions de carbone, qui assurent une meilleure qualité d’air et de vie.
Ces quelques exemples montrent qu’investir dans la protection et la préservation de notre environnement, la connectivité et l’urbanisation dynamise l’économie et le développement, mais que cela exige une démarche appropriée. Nous pensons qu’elle doit s’appliquer à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement, des matières premières aux produits finis. Nous sommes donc fiers d’être un fournisseur durable de l’industrie du transport. Grâce à notre certification SA8000, à nos processus de fabrication et à nos produits respectueux de l’environnement, nous sommes en mesure d’accompagner nos clients sur la voie d’un réseau de transport durable et de participer à cette révolution passionnante.